dimanche 29 juillet 2012

Shaka Ponk ça shake à donf !

Avant toute chose, il est essentiel de dire une chose : PUTAIN DE CONCERT DE TARE DE SA RACE DE SA MERE LA BERGERE ALLEMANDE DE PUTAIN DE WAAAH DE HOOKER BORDEL !
Sur ce, je peux reprendre.

J'étais donc dimanche dernier au festival de Carcassonne pour assister au concert de Shaka Ponk, raison pour laquelle j'ai précipité mon retour d'Espagne - et autant le dire tout de suite au cas où vous ne l'auriez pas compris, c'est-à-dire au cas où vous auriez le QI d'un dessous-de-verre, je ne le regrette pas du tout. Ils envoient tout simplement un max sur scène, et je ne suis pas prête d'oublier ce que je me suis pris dans la gueule.
Et puis, j'étais avec KGB et la Cigale, qui sont quand même les deux personnes les plus cools sur terre.

Le truc à savoir, c'est que ce concert, on peut dire que je l'ai voulu.
L'année 2011 a été marquée pour moi par les deux albums les plus géniaux que j'ai eu la jouissance d'entendre : The Unforgiving par Within Temptation et The Geeks and the Jerking Sock par Shaka Ponk (des fois que vous me pensiez encore cohérente). Je me suis ruée sur la tournée de Within Temptation, alors il fallait aussi que je vois les Ponks. Quand ils ont annoncé le tour, j'étais comme un yorkshire sous amphétamines. J'ai de suite jeté mon dévolu sur le premier concert dans un rayon acceptable et ai patiemment attendu que la date approche. Ce que j'ignorais, c'est qu'allait démarrer là une longue série de déceptions qui ne prendrait fin qu'à Carcassonne.
- Marseille, mon premier objectif, souffrit d'une regrettable coïncidence, j'ai nommé le DS de géographie. Pour mettre ça au clair, il faut d'abord rappeler que j'ai assisté à l'autre concert formidable de cette année, qui était celui de Within Temptation à Barcelone. Problème : c'était un vendredi soir, à 3 heures et demi de chez moi, alors que le vendredi j'ai DS jusqu'à 19 heures. Et comme vous pouvez vous en douter, entre un DS sur un sujet totalement obscur et un PUTAIN DE CONCERT DE TARE DE etc, le choix est relativement vite fait. J'ai donc choisi l'excuse fumeuse et la fuite à l'anglaise, et je passais tranquillement la frontière hispanique pendant que mes camarades dissertaient sur l'Amérique du Sud. Au moins, j'étais linguistiquement dans le thème (oui, oui, je sais, ma mauvaise foi est sans limite). L'ennui, c'est que quand j'ai voulu réitérer mes exploits pour le concert de Shaka Ponk, je me suis aperçue que ça tombait sur le même DS. Avec la même prof. Pour la seconde fois consécutive. Et faut pas déconner quand même, j'étais en prépa *manque s'étouffer avec sa salive*.
- Un bled quelque part pas loin de Montpellier, pas très grand mais vraiment pas loin, devait rattraper le coup. Le souci, c'est que quand je dis pas très grand, je veux dire pas de gare. Et, putain, personne pour m'amener ou me loger. J'ai beau connaître au moins une personne par grande ville française, ma célébrité s'étend pas dans des coins aussi paumés quand même, j'ai pas fait Secret Story quoi !
- Avignon, heureusement, était depuis le début ma roue de secours. J'avais d'ailleurs longuement hésité avec Marseille pour mon choix initial, mais mon impatience m'avait fait lorgner en priorité sur le concert le plus précoce. L'ennui, c'est qu'avec les hésitations et divers retournements de situation, le temps que je m'aperçoive que mon premier plan était tombé à l'eau, avait pu place pour Avignon...
J'étais donc au comble du désespoir quand le programme du festival de Carcassonne a commencé à tomber. A ce moment-là, résignée, je cherchais les dates de tournée de Marilyn Manson et oh putain deux jours après y'a les Ponks qui passent avec une vraie date à eux tout seul ! Parce que bon, de les voir dans un festival où ils chantent trois chansons avant de passer le flambeau, je me serais sentie grave arnaquée quoi, parce qu'en général j'en ai un peu rien à foutre du gars avant et du paumé après. J'ai donc pris mes places avec un immense soulagement, et me suis promis que rien ni personne ne m'empêcherait de m'y rendre cette fois. Pas même l'Espagne.

22 Juillet, 20h30, Théâtre Jean Deschamps, Carcassonne.
Sur scène, les Cats On Trees entament la première partie pendant que l'amphithéâtre se remplit doucement. Leur musique accompagne les grappes de personnes qui arriveront de manière quasiment ininterrompue pendant l'heure à venir, au terme de laquelle les Ponks viendront mettre le feu à la scène. Entre-temps :
- Jules, qui nous accompagne (oui je dis ça parce que j'ai grave la flemme d'expliquer le rapport qu'il entretient avec KGB, alors on va juste dire qu'il était là, parce que voilà, il était là) aborde la vendeuse d'eau. Puis la vendeuse de coca. Puis la vendeuse de glaces.
- On applaudit tous en se tenant par les coudes.
- La Cigale se lève de sa chaise pour se jeter sur KGB et moi, veut se rasseoir, ne s'aperçoit pas que son siège s'est relevé, se vautre comme une daube dans les gradins.
- KGB charrie Jules parce qu'il a abordé la vendeuse d'eau. Puis la vendeuse de coca. Puis la vendeuse de glaces.
- La femme derrière nous trouve qu'elle est trop loin et projette de rouler sur les gens pour se rapprocher de la scène. On lui suggère de sauter par-dessus nous afin d'éviter de nous écraser. La rangée d'après amortira bien assez.
- La Cigale demande pourquoi les gradins sont entourés de rochers sous cloche. Ce sont des lampes.
- On applaudit contre les mains les uns des autres.
- La Cigale note qu'il n'y a que des vendeuses d'eau, de coca et de glaces.
- On fait chacun la remarque, tour à tour, qu'il manque un truc aux Cats on Trees et que c'est une guitare.
- KGB décoiffe Jules.
- Je décoiffe KGB.
- On fait chacun la remarque, tour à tour, excepté l'inculte Cigale, que les projecteurs ressemblent à des tourelles de Portal.
- La femme derrière nous manifeste son intention de se dandiner grave quand les Ponks arriveront, projet que nous plussoyons vivement.

Et puis, ils arrivent.

A partir de là, ça a été deux heures de kiff intégral. Pas une seule chanson qui ne donne pas une folle envie de faire des roulades au milieu de la foule en hurlant à la lune. Surtout quand ils ont interprété How We Kill Stars, le morceau qui m'a rendue fan d'eux quand j'étais en Première (bam, uppercut de vieux dans ma gueule), et que j'ai eu droit à ma séquence nostalgie intérieure. Et, wasabi sur le sushi, profitant du temps de latence des spectateurs, on a pu se glisser au tout devant de la scène pendant les premières chansons, dans un spot de taré avec une super visibilité et vachement de place pour se jeter dans tous les sens comme des malades, ce dont nous ne nous sommes pas privés.
Et les Ponks non plus d'ailleurs.
Tout au long du concert ça a sauté, roulé, imité le singe, slalomé entre les caméras, craché, glissé entre les jambes du guitariste, et secoué la tête dans tous les sens.

(navrée pour la qualité photo plus que misérable de mon téléphone portable, qui jadis faisait des photos tout à fait acceptables)


Et puis Sam est trop bonne.
Samaha Sam (chanteuse), avec sa délicieuse peau sombre et sa coupe afro est putain de sa mère de bien foutue, en plus d'être salement charismatique. Conséquence logique de cet état de fait : tout le long du concert j'ai eu droit à me faire hurler dans les oreilles par la Cigale "je veux épouser cette fille", en particulier pendant la partie du concert où, s'étant fraîchement délestée de son haut, Sam avait un téton qui dépassait de sa brassière. Je pense que ça a focalisé l'attention de tout le premier rang pendant cinq ou dix minutes, le temps qu'elle s'aperçoive à quel point elle était merveilleusement indécente.
Sinon, à part ça, KGB m'a gueulé dans l'oreille à deux reprises. Je crois que ça vient se hisser en troisième position dans la liste des sensations les plus désagréables en concert, derrière le projecteur au concert de Nightwish qui a décidé de me désintégrer la pupille et mon âme avec et la fangirl obèse blonde à mèches roses, habillée tout en rose, couverte de sueur et de larmes qui me harcelait de coups de coude dans le dos pour se rapprocher d'un demi-centimètre de Jared Leto au concert de 30 Seconds to Mars. Quoi qu'en y repensant, j'ai mis trois jours à récupérer mon oreille droite en sortant du concert de Within Temptation, alors KGB était peut-être pas si terrible.

C'est le lendemain qui a été plus douloureux.

Ce moment où, la peau encore couverte de sommeil, ton corps vient te rappeler que tu as pogoté comme un échappé de l'asile pendant deux heures non-stop. Ce moment où tu te rappelles soudain avoir secoué la Cigale comme un prunier dans les meilleurs passages et t'être retrouvée coincée contre la scène pendant le rappel. En bref, ce moment où chacun de tes muscles décide de faire défection et où chacune de tes articulations décide que non, ça suffit pour aujourd'hui, tu restes couchée ou je me barre sans te demander ton avis. Cela doit partiellement expliquer pourquoi la plus grande partie de la journée a été consacrée à boire des bières et à s'en remettre aux soins du fauteuil massant qui trônait fièrement chez KGB.
Et en plus, il était chauffant.

Bref, un concert du tonnerre de Volibear qui nous a transformés en larves pour la totalité du lendemain. Et pas que physiquement, vraisemblablement, puisque, de retour à Montpellier, la Cigale a aperçu un gamin qui faisait le poirier et s'est exclamée : "hey, regardez, il fait le pommier !". Voilà, je devais faire ce témoignage avant que le souvenir ne se fonde dans les méandres inextricables de ma mémoire. La Cigale nous aura vraiment fait rêver jusqu'au bout.

Et à part ça, j'ai eu Reset After All coincé dans la tête pendant trois jours. Et merde, c'est reparti.

1 commentaire:

  1. "du tonnerre de Volibear"? Uh oh, laisse-moi vérifier dans le dictionnaire de l'Académie Française...non, ça n'existe pas, j'ai bien peur que ton cas soit désespéré, petite Shania!

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